jeudi 23 juin 2011

Petits pains inspirés de Caton



Chez les Catons, la rigueur était de mise. Un des plus connus, appelé l'Ancien, a poussé son sénat à la destruction d'une ville qui venait de se reconstruire,  a contrôlé les moeurs de ses contemporains avec une sévérité confondante, a tenté d'empêcher les femmes de porter des bijoux et des robes en couleur. Il pensait également que si sa femme fréquentait des amies, ou s'occupait d'autre chose que gérer la maison et tisser les habits familiaux, elle serait irrémédiablement perdue. Accessoirement, il recommandait aussi de ne pas nourrir trop les esclaves afin qu'ils ne puissent pas s'enfuir, mais assez pour qu'ils travaillent. Il conspuait en vrac la culture grecque, les hommes rasés, les hommes qu'il accusait de se laisser diriger par leurs épouses et les figues fraîches importées. Il était cependant très indulgent sur un point, sa propre consommation de vin... Bref, c'était un homme d'ouverture et de progrès. Malgré tout, il vaut un peu de fréquentation pour ses mustacei, ses petits pains dont la recette lui ressemblait en austérité. Je l'ai revue à un mode plus féministe et plus décadent.


pour 12 petits pains inspirés de Caton :
  • 500 g de farine T65
  • 80 ml de jus de raisin
  • 4 oeufs
  • 130 ml d'huile d'olive
  • 80 g de sucre
  • 1/2 c. à café de cumin en poudre
  • 1/2 c. à café d'anis vert en poudre
  • 2,5 c. à café de levure lyophilisée
  • 1 c. à café de sel

Mettre tous les ingrédients dans l'ordre prévu par le constructeur dans la cuve de la MAP et utiliser le programme "Pâte Seule".
A la fin du programme, dégazer gentiment la pâte et façonner 10 boules, les déposer sur la plaque du four recouverte de papier sulfurisé.
Laisser lever sous un torchon pendant 1 heure environ.
Préchauffer le four thermostat 180 °C.
Cuire les miches à 180 °C pendant 10 minutes.

Pour les curieux, voici la recette de Caton.

Mustaceos sic facito. Farinae siligineae modium unum musto conspergito.  Anisum, cuminum, adipis P- II, casei libram, et de uirga lauri deradito, eodem addito. Et ubi definxeris, lauri folia subtus addito, cum coques.  Cato, De re rustica
(Gâteau au vin doux. Arrosez de moût un boisseau de farine de seigle, ajoutez y de l'anis, du cumin, deux livres de graisse, une livre de fromage et de la sciure de bois de laurier; moulez le gâteau, mettez-y des feuilles de laurier en le faisant cuire.)

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