samedi 26 novembre 2011

biscuits fromage-sésame-coriandre





Ce soir-là, nous avions nourri notre descendance avant de nous restaurer nous-même. Et une fois la petite enfance couchée, nous nous retrouvâmes sur le canapé, épuisés par nos journées respectives pour prendre l'apéritif. C'est toujours à ce moment-là de la journée que nous pouvons mesurer l'état d'éreintement que nous avons atteint. Ce soir-là donc, nous étions arrivés à ce point de non retour où la télécommande semblait si loin du sofa que nous renonçâmes à changer de chaîne et dûmes nous résigner à assister au défilement des publicités du long tunnel auquel nous étions confrontés. Soudain, apparut sur la fenêtre ouverte de la télévision une jeune femme, comme Perrette court-vêtue, dont les appâts mammaires étaient généreusement filmés en gros plan, surmontant une pancarte qui vantait l'objet de la réclame, un produit laitier crois-je me souvenir. J'étais suffisamment loin et je ne pus déchiffrer le texte, je me demandais comment ils pouvaient justifier une telle réification du corps féminin et penser que n'importe quelle femme de bon sens pourrait se laisser séduire par un tel concept, je me demandais également quel homme, matraqué comme nous le sommes par des photographies de corps dénudés pour tout et n'importe quoi se laisserait encore hypnotiser par un tel spectacle. J'interrogeai donc à mon cher et tendre pour qu'il me dise ce qu'il avait lu sur la pancarte de la jeune dame. Il se tourna vers moi et avec une honnêteté désarmante s'enquit : "Sur quelle pancarte ? Elle avait une pancarte ?" Je me resservis un second verre.


pour une quinzaine de biscuits fromage-sésame-coriandre

  • 125 g de farine T 55
  • 1 oeuf
  • 80 g de fromage râpé type emmental
  • 70 g de beurre
  • 1 grosse c. à soupe de graines de sésame
  • 1/2 c. à café de coriandre en poudre
  • sel
Dans un saladier, mélanger la farine, le sel, le sésame et la coriandre.
Ajouter le beurre et sabler.
Incorporer l'oeuf et le fromage râpé, pétrir le tout pour obtenir une pâte souple et homogène.
Laisser reposer 1 heure environ au réfrigérateur.
Préchauffer le four thermostat 200 °C.
Etaler la pâte à 3 ou 4 mm d'épaisseur.
Découper des formes à l'emporte-pièce.
Faire cuire pendant 8 minutes environ à 200°C.
Laisser refroidir sur grille.

samedi 19 novembre 2011

Biscuits pour apéritif indien





Certains matin, je suis d'une grande prétention, je crois que je vais pouvoir escalader des montagnes et redescendre dans de vertes vallées où le lait et le miel coulent à flot. Ce matin, j'étais dans de telles dispositions et je décidai d'imprimer les documents dont j'avais besoin pour la réunion de l'après-midi avec mon chef non pas à la maison comme j'ai coutume de le faire mais au travail. Nous y disposons d'un équipement formidable dans la salle de travail et de reproduction.  Notre matériel informatique se compose donc de 3 postes pour environ 45 collègues et d'une imprimante. Bien sûr, seuls deux sont raccordés à l'imprimante. Comme j'arrivai tôt, ils n'étaient pas encore allumés. Je me dirigeai donc d'un pas ferme vers l'un des deux postes sur lesquels il est possible d'imprimer et tentai de le mettre en marche. Une couleur étrange de l'écran tirant entre le vert et le violet ainsi qu'un sifflement continu me révélèrent vite qu'il fallait que je changeasse de poste. J'essayai donc son voisin. Et là, l'expérience commença. j'appuyais sur le bouton d'allumage et décidai d'aller me préparer un café. Je quittai donc l'ordinateur pour me rendre dans le foyer du personnel, de l'autre côté du bâtiment, je pris une tasse, mis la cafetière en route et fis du café. Comme il n'y avait pas de sucre, je montai au secrétariat en demander à notre charmante secrétaire, au passage nous échangeâmes quelques commentaires sur son petit-fils qui a l'âge de mon fils, elle me montra quelques photos. Je redescendis à l'étage inférieur et sucrai mon café. Je croisai une collègue qui me raconta une blague qui me fit tellement rire que j'en pleurai. Je fis donc un tour au toilettes pour voir si mon maquillage n'avait pas coulé. Puis je me rendis d'un pas assuré vers l'ordinateur pour le voir enfin finir de s'allumer et me demander mon nom et mon mot de passe pour ouvrir ma session de travail. Le temps qu'il digère l'information, j'eus le temps de passer à l'accueil pour récupérer mon courrier. Et là, enfin, je pus imprimer les 4 feuilles dont j'avais besoin. 35 minutes environ après y être entrée, je quittai enfin la salle de travail dont le nom me fait penser à l'accouchement de mon fils, je crois même que j'y ai passé moins de temps. Je croisai alors notre "modérateur informatique" à qui je m'ouvris du délai incroyable entre l'allumage et l'impression d'un document. Il sourit : "Tu es beaucoup trop impatiente, tu voudrais l'informatique du 22ème siècle ! La patience est la plus grande des prière. "me dit-il d'un air inspiré. Je suis sûre que quand Bouddha a dit cela, il n'attendait pas devant l'écran de son PC que celui-ci daignât se mettre en route. Quand au 22ème siècle, je me contenterais d'entrer dans le 20ème siècle, ce ne serait déjà pas si mal... Toute cette sagesse bouddhique m'avait donné des envies d'exotisme !


pour seize biscuits pour apéritif indien :

  • 125 g de farine
  • 60 g de beurre
  • 25 g de raisins secs
  • 1 oeuf
  • 1/2 c. à café de curry
  • 1/2 c. à café de colombo
  • sel
Dans un saladier, mélanger la farine, le sel et les épices.
Ajouter le beurre à température ambiante coupé en dés.
Sabler le mélange.
Ajouter l'oeuf, les raisins secs et éventuellement 1 c. à soupe d'eau pour détendre la pâte si besoin est.
Bien amalgamer, rouler en boule et mettre au réfrigérateur pendant 1 heure au moins.
Préchauffer le four thermostat 200°C.
Etaler la pâte à 3 mm d'épaisseur.
Découper avec des emporte-pièces et déposer les biscuits sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier sulfurisé.
Cuire 10 minutes à 200°C et laisser refroidir sur grille.

jeudi 17 novembre 2011

Palets Salés britonno-provençaux


J'ai longtemps pensé que je pouvais passer, toute modestie mise à part, pour un modèle de tempérance. Je pensais même qu'en honnête mère de famille, ma conduite exemplaire ne pouvait que guider mon aimable progéniture dans une voie rectiligne et bordée de toutes sortes de fleurs sous un magnifique arc-en-ciel au son des chants d'oiseaux (j'ai un peu trop regardé Le Magicien d'Oz). Jusqu'à ce soir-là, où je chus du piédestal sur lequel je m'étais moi-même surélevée avec une humilité sans borne. Des amis étant passé pour boire un verre, nous décidâmes de jouer à un jeu de questions de culture générale, ce qui énoncé de la sorte est passablement soporifique mais qui dans la réalité fut très amusant. Je suis une bonne perdante mais paradoxalement une très mauvaise gagnante et je me moque sans vergogne aucune des malheureux perdant. Le consensus se fit donc que je devais perdre et l'on me donna un questionnaire sur différentes sortes d'alcool. Las, moi qui me voyais déjà perdre avec une certaine bonhomie, je répondis à toutes les questions, même sur les plus obscures mixtures exotiques, même sur l'akpeteshie ghanéen, le baijiu chinois, le pisco péruvien ou encore la rakia crooate, l'unicum hongrois ou la tuica roumaine. Et après cela, comment faire croire que vous n'avez jamais goûté tout cela... Heureusement pour éponger tout cela, il est toujours possible de servir des palets salés pour l'apéritif.

pour une quinzaine de palets salés britonno-provençaux :
  • 130 g de farine
  • 1/2 c. à café de levure chimique
  • 2 jaunes d'oeufs
  • 85 g de beurre salé
  • 2 c. à soupe de lait
  • 1 à 2 c. à café d'herbes de Provence
Dans un saladier, mélanger la farine et la levure. 
Ajouter les jaunes d'oeufs puis le beurre fondu refroidi, bien mélanger.
Former un boudin de 4 cm de diamètre environ avec la pâte.
Laisser la pâte reposer au minimum 2 heures au réfrigérateur.
Préchauffer le four thermostat 180°C.
Sortir la pâte du réfrigérateur et découper le boudin en tranches d'un centimètre d'épaisseur environ.
Les disposer sur la plaque du four.
Cuire 15 minutes à 180°C et laisser refroidir sur grille.