vendredi 23 décembre 2011

Sablés décorés pour le sapin


Mon fils croit au père Noël, croyance que nous entretenons savamment au prix d'une discipline de fer : maîtrise des conversations sur le sujet de savoir qui apporte les cadeaux de Noël, lutins qui remplissent chaque soir le calendrier de l'avent en attendant le jour fatidique, achat de papier cadeau nouveau pour ne pas qu'il le reconnaisse le matin sous le sapin et encore bien d'autres ruses, telles les carottes mordues par les rennes dont on voit la trace des dents et le verre de lait à moitié bu laissé par le père Noël sur la table. Cette année, j'étais assez fière de moi et j'appelai ma soeur pour faire le point sur l'organisation générale, alors que mon fils coloriait un sapin. Comme d'habitude, nous devisâmes en anglais ou en espagnol sur les sujets sensibles. Puis comme je m'apprêtai à raccrocher, j'ajoutai :"Au fait, j'ai acheté les DVD que tu m'avais recommandés pour ton fils, ça ira pour Noël ?" Mon fils leva vers moi un regard candide et me demanda : "De quoi parles-tu, Maman ?" Il a fallu en faire des sablés décorés pour rattraper ma bourde.



pour une trentaine de sablés décorés pour le sapin :
  • 300 g de farine T55
  • 2 c. à café de levure chimique
  • 125 g de sucre
  • 1 sachet de sucre vanillé
  • 125 g de beurre
  • 2 à 4 c. à soupe de lait
  • sel
  • pour la décoration : sucre glace, jus de citron colorants et perles de sucre
Mélanger les poudres dans un saladier.
Ajouter le beurre coupé en petits dés.
Incorporer et former une boule.
Mettre à reposer au réfrigérateur 1 heure.
Préchauffer le four thermostat 180°C.
Abaisser sur 3 mm d'épaisseur.
Découper les formes avec des emporte-pièces. Prévoir un trou pour passer un fil pour accrocher les sablés.
Déposer les biscuits sur la tôle à pâtisserie recouverte de papier sulfurisé.
Cuire 8 à 10 minutes à 180°C.
Laisser refroidir sur grille.
Préparer le glaçage en mélangeant le sucre glace et le jus de citron. Ajouter le colorant pour obtenir la teinte désirée.
Décorer les biscuits avec le glaçage et les perles de sucre, laisser sécher.

N.B. : Pour être sûr que les trous pour accrocher les biscuits résistent à la cuisson au four, je glisse dans chacun d'eux un 1/2 cure-dent que je retire quand les biscuits sont froids. 

mardi 20 décembre 2011

Autres sablés à la confiture de Noël


Chaque année, pour Noël, nous essayons familialement d'échapper au caractère purement mercantile de la période pour en retenir l'aspect traditionnel. Quand je dis nous, je veux dire par là que je fais un certain nombre de tentatives diverses et variées saluées par des : "C'est bien ma chérie, tu t'es bien amusée au moins ?" ou encore "C'est trop super Maman, mais maintenant, tu peux t'occuper de moi ?". Cette année, je récidivai, je décidai comme tous les ans de faire quelques décorations du sapin. J'avais une après-midi durant la sieste de mon fils de 3 ans, je m'y attelai avec un enthousiasme qui me caractérise toujours. Au terme de la demi-journée, je réalisai quelques rennes et un sapin que je jugeai fort convenables. Le soir arriva et mon mari rentra. Alors que je m'apprêtai à lui signaler mes productions pour être sûr qu'il les remarque, il me devança et me dit avec un sourire attendri : "Formidable, le petit a fait de superbes rennes, il s'améliore à la peinture au doigt !" Je n'osai le détromper et attaquai gaillardement la boîte de sablés à la confiture.

pour une quinzaine de sablés à la confiture de Noël :
  • 300 g de farine T55
  • 150 g d'amandes en poudre
  • 100 g de sucre
  • 200 g de beurre
  • 1 oeuf
  • sel
  • confiture de Noël
Mélanger dans un saladier la farine, la poudre d'amande, le sucre et le sel.
Ajouter le beurre à  température ambiante coupé en petits cubes et sabler.
Incorporer l'oeuf.
Laisser reposer au réfrigérateur au moins 1 heure.
Préchauffer le four thermostat 180°C.
Etaler la pâte sur 3 mm d'épaisseur.
Découper autant de formes pleines que de formes évidées.
Mettre sur la tôle du four recouverte d'une feuille de papier sulfurisé.
Réfrigérer 10 minutes avant d'enfourner 10 minutes à 180°C.
Laisser refroidir sur grille.
Garnir les formes pleines avec un peu de confiture sur les formes pleines et recouvrir d'une forme évidée.

vendredi 9 décembre 2011

Confiture de Noël



Ce jour-là, nous étions en visite chez des membres de notre famille. Noël approchant, l'avent était déjà entamée. Au vu de la période, alors que nous étions confortablement installés sur le canapé du salon, une tasse de café à la main et devant une assiette de mignardises variées, le marronnier des sujets envisageables arriva, les cadeaux de Noël. Et chacun de nous d'évoquer les cadeaux étranges, inimaginables et drolatiques que nous avions pu recevoir. J'évoquai pour ma part l'année des 3 yaourtières. Il y a quelques années de cela, ma soeur m'offrit une yaourtière pour mon anniversaire au printemps parce que nous avions discuté avec nostalgie des yaourts à la confiture que faisait ma mère dans mon enfance. De plus, à l'époque, ma progéniture faisait une intolérance au lait de vache et je voulais me livrer à diverses expérimentations avec des produits lactés d'autres mammifères. J'avais donc du citer à plusieurs reprises mes différents déboires avec ladite machine sans entrer dans des détails plus précis, si bien qu'à Noël, deux membres de notre famille nous offrirent la même yaourtière, ce qui fit que soudain, je me trouvai à la tête de tout un cheptel lactiquement fermentable. Je contai d'une manière que je voulais spirituelle comment je pouvais à présent préparer 24 yaourts simultanément et me moquai gentiment de ceux qui, capturant un mot de votre conversation au vol, le transforment en intention de présent sans écouter ce que vous en avez dit plus avant. Tous rirent sauf mon mari qu'en la matière je trouvais bien morose. Ce n'est qu'une fois dans la voiture qu'il me dit gentiment : "Tu sais, la troisième yaourtière, je crois bien que c'est eux qui nous l'ont offerte." Il va m'en falloir de la confiture de Noël pour adoucir nos relations...

pour 6 pots de confiture de Noël :
  • 1 kg de poires et de pommes évidées, pelées et coupées en morceaux
  • 100 g de pruneaux
  • 50 g de dattes
  • 50 g de raisins secs
  • 4 figues sèches
  • 4 abricots secs
  • 25 g de pommes séchées
  • le jus d'1 orange
  • le jus d'1/2 citron
  • 600 g de sucre
  • 1/2 sachet de Vitpris
Faire compoter les pommes et les poires à feu doux pendant 20 minutes environ avec 1 petit verre d'eau.
Oter la casserole du feu et y ajouter les fruits secs coupés en petit morceaux, le jus d'orange et de citron.
Laisser macérer la préparation pendant au moins 6 heures.
Au bout de 6 heures, ajouter 500 g de sucre, mélanger et faire cuire à ébullition pendant 15 minutes.
Mixer la confiture mixeur plongeur. 
Ajouter les 100 g de sucre restant mélangés au Vitpris.
Remettre à cuire à ébullition au moins 10 minutes, vérifier si la confiture est prise.
Verser dans les bocaux immédiatement et les fermer. Laisser reposer 2 ou 3 jours avant de déguster.

N.B. : Cette confiture n'est normalement pas mixée mais ma descendance n'aime pas les textures mixtes avec des morceaux pour la confiture. Ceci n'est qu'une des nombreuses variantes de la confiture de Noël qui est souvent une recette familiale, donc unique. A l'origine, on ajoute juste avant la cuisson des éclats d'amandes, de noix et de noisettes dans la préparation, ce que je ne fais pas en raison de la présence dans notre entourage de personnes souffrant d'allergies aux fruits à coques.

dimanche 4 décembre 2011

Saint Nicolas sans visage





Nicolas de Myre, comme son nom l'indique si bien, serait né à Patara en Lycie, en Turquie. Un jour, comme il se promenait dans une ville, il apprit une nouvelle qui le laissa pantois. Un digne père de famille avait trois filles, ce qui en soit semblait déjà être pour lui une malédiction, il était en outre dans un état de pauvreté absolue, il ne pouvait même pas doter ses filles pour les marier et s'en débarrasser. Il trouva une solution à son problème, les mettre sur le trottoir, si tant est bien-sûr que la ville en comportât, mais l'idée demeure. Nicolas, donc, eut connaissance de la chose et décida de remédier à la situation. Les filles, qui faisaient malgré tout le ménage à la maison et n'étaient donc pas si inutiles que cela, venaient de faire la lessive et avaient pendu leurs bas (j'entends déjà les accusations d'anachronisme mais des semblants de bas existaient déjà en Orient dans l'Antiquité, je crains toutefois que ce ne fussent des vêtements masculins à l'époque). Nicolas, se glissant subrepticement sous leur corde à linge, mis des bourses pleines d'argent dans leurs longues chaussettes. Et voilà les mariages vite réglés, le père enfin libre et Nicolas proche de la béatification. La grande question qui demeure dans tout cela est pourquoi donc le mangeons-nous ? Quel élément explique une telle tentation de cannibalisme boulanger ? Trois enfants se perdirent un jour en glanant des glands et ils trouvèrent refuge chez un boucher, qui, grâce à eux, résolut la pénurie de viande, il les écorcha et les mit au saloir. La salaison était de qualité, elle dura 7 ans. Nicolas arriva alors, simulant un appétit lupin, demanda du petit salé, je suppose avec des lentilles, le boucher découvert s'en fut et le pleudo-affamé ressuscita les trois bambins. Et à ce moment-là de l'histoire, la véritable question est à présent : pourquoi manger ce pauvre Nicolas, qui devait être un peu racorni à la fin de sa vie et non pas le gras boucher ? Des années de vie en Lorraine ne m'ont pas apporté la solution.

Pour une dizaine de Saints Nicolas sans visage (non décorés) :
  • 500 g de farine T55
  • 100 g de sucre en poudre
  • 2 oeufs
  • 160 ml de lait
  • 120 g de beurre
  • 1 c. à café de sel
  • 2,5 c. à café de levure lyophilisée
  • 1 jaune d'oeuf  et 1 c. à soupe de lait pour la dorure
Mettre tous les ingrédients dans l'ordre prévu par le constructeur dans la cuve de la MAP et utiliser le programme "Pâte Seule".
A la fin du programme, dégazer gentiment la pâte et façonner 10 pâtons, les mettre en forme de Nicolas en formant une boule pour la tête et en coupant les bras et les jambes avec une paire de ciseaux.
Laisser lever sous un torchon pendant 1 heure environ.
Préchauffer le four thermostat 180 °C.Dorer au pinceau avec le jaune d'oeuf et du lait.
Cuire les Saints Nicolas à 180 °C pendant 15 minutes.


N. B. : J'ai intégré à mes Saints Nicolas des pépites de chocolat qui ne sont pas prévues par la recette pour la bonne raison que je ne décore jamais les premiers Nicolas que je fais chaque année à titre d'échauffement et d'entraînement pour le jour J. Il est bien évidemment fortement conseillé de les orner de fruits secs  et de glaçage pour qu'ils ressemblent à quelque chose.

samedi 3 décembre 2011

Biscuits pour apéritif pimentés





Il y a quelques années alors que je flânais au Père-Lachaise, j'étais, par un de ces détours des chemins et de l'existence, tombée nez à nez avec l'ange assyrien de la tombe d'Oscar Wilde. L'ensemble est imposant, sculpté par Jacob Epstein qui l'avait doté d'attributs masculins plus qu'imposants selon la légende. Je ne pus vérifier la chose puisque ledit ange avait été émasculé paraît-il à coup de parapluie par une dame sans doute acariâtre ou désespérée par la gent masculine. J'avais par contre constaté les effets d'une coutume dont je ne connais pas l'origine, le tombeau était couvert du rouge à lèvre des baisers déposés là par des lèvres anonymes, il ressemblait à un dalmatien rouge et blanc. Or, quelle n'est pas ma stupéfaction de lire dans un quotidien hier matin que tout cet afflux de cosmétique dégradant la pierre, le monument a été nettoyé et est désormais protégé par une vitre du trop d'ardeur des admiratrices.  Trop d'hommages tuaient l'honoré. Après la vérité des masques, voici donc la vérité du maquillage. Quant à l'ange, après avoir été castré, le voici emmuré dans une prison de verre. En parlant de verre, il me faut un apéro, pimenté si possible.


pour une quinzaine de biscuits pour apéro pimentés :

  • 100 g de farine T55
  • 150 g de poudre d'amande
  • 100 g de beurre
  • 1 oeuf
  • 1 c. à soupe d'épices mélange mexicain
  • 1 c. à soupe d'oignon frits
  • sel
Mélanger la farine, les amandes, les épices et le sel dans un saladier.
Ajouter le beurre coupé en morceau et sabler.
Incorporer l'oeuf et les oignons pour rendre la pâte homogène, mouiller si nécessaire avec 1 ou 2 c. à soupe de lait.
Laisser reposer 1 heure au réfrigérateur.
Préchauffer le four thermostat 200°C.
Etaler la pâte sur 3 mm d'épaisseur environ.
Découper des formes à l'emporte-pièce (ici des dinosaures).
Déposer les pièces sur la tôle à pâtisserie recouverte de papier sulfurisé.
Cuire 10 minutes à 200°C.
Laisser refroidir sur grille.

samedi 26 novembre 2011

biscuits fromage-sésame-coriandre





Ce soir-là, nous avions nourri notre descendance avant de nous restaurer nous-même. Et une fois la petite enfance couchée, nous nous retrouvâmes sur le canapé, épuisés par nos journées respectives pour prendre l'apéritif. C'est toujours à ce moment-là de la journée que nous pouvons mesurer l'état d'éreintement que nous avons atteint. Ce soir-là donc, nous étions arrivés à ce point de non retour où la télécommande semblait si loin du sofa que nous renonçâmes à changer de chaîne et dûmes nous résigner à assister au défilement des publicités du long tunnel auquel nous étions confrontés. Soudain, apparut sur la fenêtre ouverte de la télévision une jeune femme, comme Perrette court-vêtue, dont les appâts mammaires étaient généreusement filmés en gros plan, surmontant une pancarte qui vantait l'objet de la réclame, un produit laitier crois-je me souvenir. J'étais suffisamment loin et je ne pus déchiffrer le texte, je me demandais comment ils pouvaient justifier une telle réification du corps féminin et penser que n'importe quelle femme de bon sens pourrait se laisser séduire par un tel concept, je me demandais également quel homme, matraqué comme nous le sommes par des photographies de corps dénudés pour tout et n'importe quoi se laisserait encore hypnotiser par un tel spectacle. J'interrogeai donc à mon cher et tendre pour qu'il me dise ce qu'il avait lu sur la pancarte de la jeune dame. Il se tourna vers moi et avec une honnêteté désarmante s'enquit : "Sur quelle pancarte ? Elle avait une pancarte ?" Je me resservis un second verre.


pour une quinzaine de biscuits fromage-sésame-coriandre

  • 125 g de farine T 55
  • 1 oeuf
  • 80 g de fromage râpé type emmental
  • 70 g de beurre
  • 1 grosse c. à soupe de graines de sésame
  • 1/2 c. à café de coriandre en poudre
  • sel
Dans un saladier, mélanger la farine, le sel, le sésame et la coriandre.
Ajouter le beurre et sabler.
Incorporer l'oeuf et le fromage râpé, pétrir le tout pour obtenir une pâte souple et homogène.
Laisser reposer 1 heure environ au réfrigérateur.
Préchauffer le four thermostat 200 °C.
Etaler la pâte à 3 ou 4 mm d'épaisseur.
Découper des formes à l'emporte-pièce.
Faire cuire pendant 8 minutes environ à 200°C.
Laisser refroidir sur grille.

samedi 19 novembre 2011

Biscuits pour apéritif indien





Certains matin, je suis d'une grande prétention, je crois que je vais pouvoir escalader des montagnes et redescendre dans de vertes vallées où le lait et le miel coulent à flot. Ce matin, j'étais dans de telles dispositions et je décidai d'imprimer les documents dont j'avais besoin pour la réunion de l'après-midi avec mon chef non pas à la maison comme j'ai coutume de le faire mais au travail. Nous y disposons d'un équipement formidable dans la salle de travail et de reproduction.  Notre matériel informatique se compose donc de 3 postes pour environ 45 collègues et d'une imprimante. Bien sûr, seuls deux sont raccordés à l'imprimante. Comme j'arrivai tôt, ils n'étaient pas encore allumés. Je me dirigeai donc d'un pas ferme vers l'un des deux postes sur lesquels il est possible d'imprimer et tentai de le mettre en marche. Une couleur étrange de l'écran tirant entre le vert et le violet ainsi qu'un sifflement continu me révélèrent vite qu'il fallait que je changeasse de poste. J'essayai donc son voisin. Et là, l'expérience commença. j'appuyais sur le bouton d'allumage et décidai d'aller me préparer un café. Je quittai donc l'ordinateur pour me rendre dans le foyer du personnel, de l'autre côté du bâtiment, je pris une tasse, mis la cafetière en route et fis du café. Comme il n'y avait pas de sucre, je montai au secrétariat en demander à notre charmante secrétaire, au passage nous échangeâmes quelques commentaires sur son petit-fils qui a l'âge de mon fils, elle me montra quelques photos. Je redescendis à l'étage inférieur et sucrai mon café. Je croisai une collègue qui me raconta une blague qui me fit tellement rire que j'en pleurai. Je fis donc un tour au toilettes pour voir si mon maquillage n'avait pas coulé. Puis je me rendis d'un pas assuré vers l'ordinateur pour le voir enfin finir de s'allumer et me demander mon nom et mon mot de passe pour ouvrir ma session de travail. Le temps qu'il digère l'information, j'eus le temps de passer à l'accueil pour récupérer mon courrier. Et là, enfin, je pus imprimer les 4 feuilles dont j'avais besoin. 35 minutes environ après y être entrée, je quittai enfin la salle de travail dont le nom me fait penser à l'accouchement de mon fils, je crois même que j'y ai passé moins de temps. Je croisai alors notre "modérateur informatique" à qui je m'ouvris du délai incroyable entre l'allumage et l'impression d'un document. Il sourit : "Tu es beaucoup trop impatiente, tu voudrais l'informatique du 22ème siècle ! La patience est la plus grande des prière. "me dit-il d'un air inspiré. Je suis sûre que quand Bouddha a dit cela, il n'attendait pas devant l'écran de son PC que celui-ci daignât se mettre en route. Quand au 22ème siècle, je me contenterais d'entrer dans le 20ème siècle, ce ne serait déjà pas si mal... Toute cette sagesse bouddhique m'avait donné des envies d'exotisme !


pour seize biscuits pour apéritif indien :

  • 125 g de farine
  • 60 g de beurre
  • 25 g de raisins secs
  • 1 oeuf
  • 1/2 c. à café de curry
  • 1/2 c. à café de colombo
  • sel
Dans un saladier, mélanger la farine, le sel et les épices.
Ajouter le beurre à température ambiante coupé en dés.
Sabler le mélange.
Ajouter l'oeuf, les raisins secs et éventuellement 1 c. à soupe d'eau pour détendre la pâte si besoin est.
Bien amalgamer, rouler en boule et mettre au réfrigérateur pendant 1 heure au moins.
Préchauffer le four thermostat 200°C.
Etaler la pâte à 3 mm d'épaisseur.
Découper avec des emporte-pièces et déposer les biscuits sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier sulfurisé.
Cuire 10 minutes à 200°C et laisser refroidir sur grille.

jeudi 17 novembre 2011

Palets Salés britonno-provençaux


J'ai longtemps pensé que je pouvais passer, toute modestie mise à part, pour un modèle de tempérance. Je pensais même qu'en honnête mère de famille, ma conduite exemplaire ne pouvait que guider mon aimable progéniture dans une voie rectiligne et bordée de toutes sortes de fleurs sous un magnifique arc-en-ciel au son des chants d'oiseaux (j'ai un peu trop regardé Le Magicien d'Oz). Jusqu'à ce soir-là, où je chus du piédestal sur lequel je m'étais moi-même surélevée avec une humilité sans borne. Des amis étant passé pour boire un verre, nous décidâmes de jouer à un jeu de questions de culture générale, ce qui énoncé de la sorte est passablement soporifique mais qui dans la réalité fut très amusant. Je suis une bonne perdante mais paradoxalement une très mauvaise gagnante et je me moque sans vergogne aucune des malheureux perdant. Le consensus se fit donc que je devais perdre et l'on me donna un questionnaire sur différentes sortes d'alcool. Las, moi qui me voyais déjà perdre avec une certaine bonhomie, je répondis à toutes les questions, même sur les plus obscures mixtures exotiques, même sur l'akpeteshie ghanéen, le baijiu chinois, le pisco péruvien ou encore la rakia crooate, l'unicum hongrois ou la tuica roumaine. Et après cela, comment faire croire que vous n'avez jamais goûté tout cela... Heureusement pour éponger tout cela, il est toujours possible de servir des palets salés pour l'apéritif.

pour une quinzaine de palets salés britonno-provençaux :
  • 130 g de farine
  • 1/2 c. à café de levure chimique
  • 2 jaunes d'oeufs
  • 85 g de beurre salé
  • 2 c. à soupe de lait
  • 1 à 2 c. à café d'herbes de Provence
Dans un saladier, mélanger la farine et la levure. 
Ajouter les jaunes d'oeufs puis le beurre fondu refroidi, bien mélanger.
Former un boudin de 4 cm de diamètre environ avec la pâte.
Laisser la pâte reposer au minimum 2 heures au réfrigérateur.
Préchauffer le four thermostat 180°C.
Sortir la pâte du réfrigérateur et découper le boudin en tranches d'un centimètre d'épaisseur environ.
Les disposer sur la plaque du four.
Cuire 15 minutes à 180°C et laisser refroidir sur grille.

samedi 17 septembre 2011

Craquelins


Tous les matins, je me livre à une course silencieuse. Je me réveille généralement 5 minutes avant que mon réveil ne sonne pour pouvoir l'éteindre avant qu'il ne se manifeste, en effet, mon fils a le sommeil léger. Je me lève ensuite pour aller préparer le petit-déjeuner de mon mari, toujours dans le plus grand silence, puis vais le réveiller en le priant instamment de ne pas faire de bruit. Souvent, le matin, j'anticipe toutes les manifestations sonores que nous risquons de produire et il m'arrive même de faire in petto des procès d'intention à ma moitié sur les divers sons qu'il pourrait produire. Et ce matin n'échappait pas à la règle. Alors que je portais d'une main la tasse de café bouillant de mon cher et tendre à la salle à manger et le pot de Nutella dans l'autre, au moment où j'allais franchir la porte de la cuisine, le contenu de la tasse se renversa partiellement sur mon pied, de surprise, je fis un écart mon bras heurta la petite armoire où nous rangeons nos nombreux trousseaux de clés. Celle-ci se détacha et alla atterrir avec fracas  sur le sol carrelé, les clés se répandant autour d'elles dans un argentin son métallique. Alors que je tentais de rattraper ma bévue, je lâchais le pot de Nutella, version familiale, qui alla rebondir 3 fois dans l'entrée avant de finir sa course dans la porte. Alors que je me maudissais en mon for intérieur, mon mari arriva et posa la fatale question : "Pourquoi tu fais tout ce bruit ? Le petit dort !" Grr ! Je l'avais bien mérité. En guise de contrition et de pénitence , je décidai de faire des gâteaux au nom sonore, des craquelins.

pour une cinquantaine de craquelins :

  • zeste d'un citron non traité
  • 2 blancs d'oeufs
  • 200 g de sucre en poudre
  • 200 g d'amandes en poudre
  • sel

Préchauffer le four thermostat 210°C.
Battre les blancs en neige ferme avec une pincée de sel.
Y incorporer le sucre puis les amndes.
Déposer à l'aide de 2 cuillers à café des petits tas sur la plaque du four recouverte d'une feuille de papier sulfurisé.
Cuire 15 minutes à 210°C.
Faire refroidir sur grille.


lundi 11 juillet 2011

Mini linzer



Bientôt nous entrons dans la saison des étoiles filantes. Chaque année, nous décidons ma soeur et moi de les observer de la cour chez mes parents. Etant dans une campagne reculée loin de toute pollution lumineuse, ils ont un ciel d'une beauté à couper le souffle. Et sur cet immense tableau d'une nuit céruléenne, la rêverie mathématique a écrit des épures. Bachelard rajoutait qu'elles étaient fausses. Peu importe, c'est beau quand même. Et chaque année le rituel recommence, nous nous installons douillettement sur des matelas et des coussins, nous nous allongeons sur le dos et invariablement je m'endors au bout d'une demi-heure. Un vigoureux coup de coude dans les flottantes me tire alors des bras de Morphée et là commence la déconfiture. Je ne regarde jamais du bon côté. Il suffit d'ailleurs que j'observe un espace défini pour qu'on n'y voit plus rien. J'aurais fait un auspice déplorable ! Et le pire est à venir. Quand enfin je parviens par miracle à en apercevoir une, ma soeur m'enjoint de faire un voeu. Je veux bien, mais que vouloir. Le temps que je réfléchisse, l'étoile est partie depuis longtemps. Quant à la nuit des étoiles filantes, c'est comme pour la fête de la musique, chaque année, il y a un orage et des nuages, et même les années de sécheresse, nous avons un orage sec, les ennuis de l'orage sans les bienfaits de la pluie. Du coup, les étoiles, j'en fais des gâteaux, c'est plus fiable, je les vois à chaque fois.



pour une trentaine de mini linzers :
  • 250 g de farine
  • 175 g de beurre
  • 125 g de sucre en poudre
  • 1 oeuf
  • 100 g d'amandes
  • 1 c. à café de cannelle
  • 3 g de levure chimique
  • sel
  • confiture au choix
Mettre la farine, la levure, le beurre, le sel  dans la cuve du robot, sabler.
Y ajouter l'oeuf battu en omelette avec le sucre pour former une boule homogène.
Mettre la pâte en boule une heure au réfrigérateur.
Préchauffer le four thermostat 180°C.

Etaler la pâte à 5 mm d'épaisseur.
Y découper des étoiles à l'emporte-pièce.
Faire un creux au centre de l'étoile avec le manche d'une spatule en bois ou le pouce.
Remplir le creux de confiture.
Cuire 15 minutes environ à 180°C.

jeudi 23 juin 2011

Petits pains inspirés de Caton



Chez les Catons, la rigueur était de mise. Un des plus connus, appelé l'Ancien, a poussé son sénat à la destruction d'une ville qui venait de se reconstruire,  a contrôlé les moeurs de ses contemporains avec une sévérité confondante, a tenté d'empêcher les femmes de porter des bijoux et des robes en couleur. Il pensait également que si sa femme fréquentait des amies, ou s'occupait d'autre chose que gérer la maison et tisser les habits familiaux, elle serait irrémédiablement perdue. Accessoirement, il recommandait aussi de ne pas nourrir trop les esclaves afin qu'ils ne puissent pas s'enfuir, mais assez pour qu'ils travaillent. Il conspuait en vrac la culture grecque, les hommes rasés, les hommes qu'il accusait de se laisser diriger par leurs épouses et les figues fraîches importées. Il était cependant très indulgent sur un point, sa propre consommation de vin... Bref, c'était un homme d'ouverture et de progrès. Malgré tout, il vaut un peu de fréquentation pour ses mustacei, ses petits pains dont la recette lui ressemblait en austérité. Je l'ai revue à un mode plus féministe et plus décadent.


pour 12 petits pains inspirés de Caton :
  • 500 g de farine T65
  • 80 ml de jus de raisin
  • 4 oeufs
  • 130 ml d'huile d'olive
  • 80 g de sucre
  • 1/2 c. à café de cumin en poudre
  • 1/2 c. à café d'anis vert en poudre
  • 2,5 c. à café de levure lyophilisée
  • 1 c. à café de sel

Mettre tous les ingrédients dans l'ordre prévu par le constructeur dans la cuve de la MAP et utiliser le programme "Pâte Seule".
A la fin du programme, dégazer gentiment la pâte et façonner 10 boules, les déposer sur la plaque du four recouverte de papier sulfurisé.
Laisser lever sous un torchon pendant 1 heure environ.
Préchauffer le four thermostat 180 °C.
Cuire les miches à 180 °C pendant 10 minutes.

Pour les curieux, voici la recette de Caton.

Mustaceos sic facito. Farinae siligineae modium unum musto conspergito.  Anisum, cuminum, adipis P- II, casei libram, et de uirga lauri deradito, eodem addito. Et ubi definxeris, lauri folia subtus addito, cum coques.  Cato, De re rustica
(Gâteau au vin doux. Arrosez de moût un boisseau de farine de seigle, ajoutez y de l'anis, du cumin, deux livres de graisse, une livre de fromage et de la sciure de bois de laurier; moulez le gâteau, mettez-y des feuilles de laurier en le faisant cuire.)

mercredi 15 juin 2011

Tartelette aux pommes



Toute mon enfance, j'ai entendu mon père vanter les mérites de la croustade aux pommes de sa grand-mère. Elle était d'une finesse incomparable, d'une saveur inimitable. Le dimanche, son doux parfum embaumait toute le maison d'une touche de fleur d'oranger. Elle étirait si finement la pâte qu'on voyait les dessins de la nappe au travers. Toute une mythologie familiale et culinaire qui a bercé mes premières années. La retraite venant, mon père se piqua de pâtisserie. Et après quelques tâtonnements enthousiasmement salués par nos vivats chaleureux, il décida de se jeter à corps perdu dans la réalisation de cet Everest sucré : la croustade aux pommes. La croustade, pour les néophytes, est une sorte de couronne aux pommes baptisées dans nos contrées "al cabessal" du nom du chiffon roulé que les femmes mettaient sur la tête pour aller chercher les cruches d'eau au puits. Il y passa la matinée et la moitié des contenus du placard. Au final, il arriva rouge et suant au dessert porteur de l'objet de sa quête culinaire. Le fumet en était ma foi assez bon. Mais il fallut se décider à couper. Et là, il nous fut impossible d'en venir à bout. Toutes nos tentatives échouèrent, y compris la scie à métaux. Les maçons égyptiens n'avaient pas fait de mélange plus solide que cet amalgame de farine, d'oeufs et de lait. Elle finit pas se casser en une multitude de bouts dont la dureté aurait permis à un muletier de bombarder un âne avec pour le faire avancer. Et c'est là que je compris qu'une tarte, finalement, peut présenter quelques dangers. Cette découverte me permit d'être en avance sur la cour de cassation qui attendit 2007 pour classer la tarte comme arme de sixième catégorie. Et si on fait des tartelettes, c'est moins grave ?







pour 6 honorables tartelettes aux pommes :


  • 125 g de farine T55
  • 2 jaunes d'oeufs durs
  • 75 g de beurre
  • 60 g de sucre en poudre
  • sel
  • garniture :
  • 3 pommes
  • 3 c. à soupe de sucre en poudre
  • 1/2 c. à café de cannelle
Passer les jaunes au tamis.
Mettre la farine dans un saladier, creuser un puits.
Y mettre tous les ingrédients et sabler.
Ajouter 1 à 2 cuillères d'eau froide et pétrir pour obtenir un mélanger homogène.
Fraiser.
Mettre en boule et laisser reposer 1 heure au réfrigérateur.
Préchauffer le four thermostat 180°C.
Peler et râper grossièrement les pommes.
Les mélanger avec le sucre et la cannelle.
Etaler la pâte à 3 mm d'épaisseur.
Découper 6 cercles, les déposer sur la plaque à pâtisserie recouverte de papier sulfurisé.
Piquer la pâte, y répartir le mélange de pommes râpées.
Mettre à cuire au four à 180°C pendant 20 minutes environ.


N.B. : Il est possible de mettre dans la pâte 1/4 de c. à café de muscade et 1/4 de c. à café de cannelle.



lundi 13 juin 2011

Nounours épicés à l'ananas



Une demoiselle peroxydée décida un jour d'une façon assez légère de se promener dans les bois pour y cueillir des fleurs. Peu attentive au chemin parcouru comme au reste d'ailleurs, elle se perdit et en fut fort marrie. Une famille d'ours de son côté résolut de rompre avec la tradition de la promenade digestive et se livra à une balade apéritive, au vu de la qualité des repas servis par la digne mère de famille, il fallait avoir très faim pour manger. Pendant leur absence, mademoiselle blondinette arriva devant leur masure. Tout à fait logiquement, elle entra. D'un sans-gène exagéré, elle décida de s'installer dans l'accueillante maison en leur absence. Elle piqua dans toutes les assiettes, cassa une chaise, défit tous les lits. La capricieuse péronnelle se plaignit du confort, de la nourriture trop chaude et trop salée, de la chaleur et du reste, ce qui ne l'empêcha pas de manger et de dormir. Au terme de leur promenade, la famille mal-léchée rentra et trouva son repas saccagé, ses meubles brisés. Et comble de tout, l'importune était toujours là, dormant du sommeil du juste dans l'un de leur lit. Le réveil de l'écervelée fut rude, trois individus à la pilosité exagérée et à la mine renfrognée la regardaient d'un air torve. Au lieu de s'excuser poliment et de proposer une réparation pour les dégâts causés, elle s'enfuit bravement pour rentrer chez elle. Quant aux ours, le père fit changer les serrures, la mère lui acheta un manuel de bricolage pour les petites réparations domestiques. Leur fils décida de faire des études professionnelles dans la cuisine et prit en charge les repas familiaux. Libérée de ses tâches ménagères, la mère reprit des études et devint écrivain pour enfants, leur racontant des histoires où il était question d'ours, de petits bonhommes, d'épices, et mêmes des fois d'ananas.





pour 30 nounours épicés à l'ananas raisonnables :

  • 110 g de farine T65
  • 60 g de beurre fondu
  • 1 c. à soupe de miel
  • 50 g de sucre en poudre
  • 1/2 sache de levure chimique
  • sel
  • 1 sachet de sucre vanillé
  • 2 oeufs
  • 1/2 c. à café de cardamome
  • 1/2 c. à café de gingembre
  • pour le glaçage : 45 g de sucre glace, 1 c. à soupe de jus d'ananas.
Mélanger sur le feu doux le beurre fondu et le miel, réserver et laisser tiédir.
Mélanger la farine, le sel, la levure et les épices.
Ajouter les oeufs battus en omelette avec le sucre.
Incorporer le mélange beurre miel pour obtenir une pâte homogène.
Laisser reposer la pâte 20 minutes au réfrigérateur.
Préchauffer le four thermostat 170°C.
Remplir les formes de nounours aux 2/3 du moule beurré s'il n'est pas en silicone.
Cuire 12 minutes à 170°C puis laisser refroidir sur grille.
Préparer le glaçage en mélangeant le sucre glace et la cuillère de jus d'ananas.
Badigeonner à l'aide d'un pinceau les nounours refroidis de glaçage, laisser sécher 1/2 heure.

lundi 6 juin 2011

Spéculoos spéculatifs





Chronique d'un mercredi ordinaire :
6h15 : lever pour préparation du petit déjeuner, douche expresse.
6h30 : lever de mon homme, café en tête à tête.
7h00 : départ de mon homme, rangement des tasses, etc.
7h15 : lever de ma progéniture, petit déjeuner.
8h00 : Il faut se laver, s'habiller, et ce n'est pas tant moi le problème. Rangement simultané des éléments du petit déjeuner.
9h00 : départ pour faire les courses, première direction : le marché. Producteurs habituels, discussions habituelles. Départ et retour à pied.
9h30 : direction magasin de tissu, j'ai besoin de pantalon pour la progéniture gigotante. Tous en voiture.
10h00 : 3 mètres de tissus plus loin, direction le supermarché. temps estimatif dévolu à la chose : 3/4 d'heure.
10h45 : retour à la maison, préparation du repas tout en jouant à divers jeux et en lançant la lessive. Pendant que le repas cuit, bricolage éducatif.
11h45 : repas de la progéniture.
12h15 : jeux jusqu'à la sieste, lecture de livres, d'albums divers.
13h00 : sieste. Enfin je mange.
13h15 : vaisselle, rangement.
13h45 : récupération de la lessive, lancement du sèche-linge. Préparation du repas du soir.
14h15 : balayage, lavage de la salle à manger, de la cuisine et des sanitaires sans faire de bruit.
14h45 : préparation de la pâte à spéculoos, zut j'ai oublié le sucre brun, mais il me reste du blond. Vaisselle.
15h00 : j'ai ramené du travail à faire, il faut que je m'y mette quand même.
16h00 : vider le sèche-linge. Cuisson des spéculoos.
16h30 : je n'ai pas terminé mon travail, mais lever de ma progéniture. Goûter.
17h00 : sortie défoulante.
17h45 : retour maison, dessin et coloriage.
18h15 : douche enfantine.
18h45 : rechauffage du repas préparé plus tôt. Retour de mon homme.
19h00 : repas famillial
19h30 : lavage dents, calins, lecture de livre, coucher.
20h00 : vaisselle, rangement cuisine et salle à manger.
21h00 : je me pose sur le canapé à côté de mon homme pour que nous nous racontions nos journées. J'apporte deux tasses et les spéculoos survivants du goûter. Non, ils n'ont pas la couleur habituelle, je n'ai plus de sucre brun, j'ai mis du blond. Commentaire : " Tu as de la chance ma chérie, j'aimerais moi aussi rester à la maison une fois dans la semaine, me reposer, faire ce qui me plaît et jouer avec le petit."
21h30 : je bois les deux tasses et mange seule tous les spéculoos.




pour une trentaine de spéculoos honorables :
  • 250 g de farine T65
  • 120 g de beurre
  • 125 g de sucre brun
  • 50 g d'amandes en poudre
  • 1 oeuf
  • 1 c. à c. de cannelle en poudre
  • 1/2 c. à c. de muscade en poudre
  • 1/2 c. à c. de gingembre en poudre
  • sel
Mettre la farine, le sel, les épices et le beurre dans la cuve du robot et sabler.
Battre l'oeuf et le sucre en omelette, les ajouter dans la cuve du robot pour former une pâte homogène.
Mettre la boule de pâte à reposer au réfrigérateur 2 heures au moins, 24 heures idéalement.
Préchauffer le four thermostat 180°C.
Etaler la pâte sur 3 mm d'épaisseur, découper des formes, les poser sur la plaque à pâtisserie recouverte de papier sulfurisé.
Mettre 10 min au réfrigérateur.
Cuire 8 à 10 minutes à 180°C.


mardi 31 mai 2011

Cookies fraises, cerises et chocolat

Dans mon enfance, nous nous rendions souvent en vacances dans la maison familiale, berceau de la branche paternelle. Durant la période hivernale, des voisins, de lointains cousins, prenaient soin des extérieurs, taillant l'herbe et entretenant les rosiers et la treille. Pour les remercier, mon père avait coutume de leur apporter des cadeaux, et comme il est grand amateur de vin, les émoluments avaient souvent une forme liquide. Connaisseur averti, il choisissait toujours avec un soin particulier les breuvages qu'il offrait, couleur, cépage, robe, afin de cibler au mieux les goûts du destinataire. Et une année, il leur offrit un sauternes, un Rabaud-Promis, une merveille d'équilibre vinifié. Ils le reçurent avec la solennité qui s'impose et le couchèrent dans leur cave pour qu'il y prenne du repos. Deux ou trois ans plus tard, à la saison des cerises, comme nous étions là pour préparer notre séjour estival, nous passâmes, mon père et moi, chez eux pour boire un café "arrosé" (à la gnôle locale à la prune et à 9 heures du matin !) et prendre les nouvelles du pays. Au premier "café", je ne trouvai déjà plus ni le fruité de la prune, ni le velouté de l'arabica et il me semblait que les meubles dansaient dangereusement quand entra la bru de notre hôtesse, un panier à la main. Tendant un flacon à sa belle-mère, elle précisa : "J'ai pas eu besoin de votre vin, finalement, j'en ai eu assez avec ce qui me restait." Cette dernière, se tournant vers mon père s'enquit : "Tu veux pas le prendre si ta femme veut faire des cerises ? Ca me porte peine de descendre à la cave juste pour ranger la bouteille." Et là, dans sa main, malgré mon éthylisme en cours d'avancement, je reconnus l'écriture noir sur blanc en petites capitales du Château Rabaud-Promis. Mon père, qui avait fait la même constatation que moi, tendit la main et lui dit : "Si, donne, va, et si elle ne fait pas de cerises, bientôt nous aurons les prunes de la Saint Jean." Nous escamotâmes rapidement la bouteille et rentrâmes à la maison où elle s'en alla rejoindre ses cousines au frais dans la cave. Nous n'évoquâmes jamais entre nous l'incident mais de ce jour, mon père décida que, des bonbons au chocolat, pour offrir, c'est bien. Et je me jurai dans mon for intérieur que je ne ferai jamais de cerises au vin. Il vaut bien mieux les sécher avec les fraises pour en faire des cookies.





pour 16 cookies fraises, cerises et chocolat convenables :
  • 185 g de farine T65
  • 1/2 cc de bicarbonate de sodium
  • sel fin
  • 110g de beurre 
  • 90 g de sucre complet ou cassonade
  • 70 g de sucre blanc
  • 1 sachet de sucre vanillé
  • 1 oeuf 
  • 40 g de cerises séchées
  • 40 g de fraises séchée
  • 75 g de pépites de chocolat
Mettre le beurre et les sucres dans un saladier et travailler en pommade.
Incorporer l'oeuf.
Ajouter la farine le bicarbonate et le sel, les amalgamer.
Incorporer les fraises et cerises séchées coupées en petit morceaux en travaillant la pâte le moins possible.
Rouler la pâte en 1 boudin de 5 cm de diamètre.
L'emballer dans du papier aluminium ou du film alimentaire et le mettre au réfrigérateur 3 heures environ.
Préchauffer le four thermostat 170 °C.
Sortir le boudin et le couper en tranches de 1 à 1,5 cm d'épaisseur.
Les poser sur la plaque du four recouverte de papier sulfurisé et cuire 8 minutes environ.
Laisser tiédir sur la plaque à la sortie du four.

vendredi 27 mai 2011

Cannelés au comté

J'aime le fromage, et j'ai même toujours aimé cela. Je peux faire un repas uniquement composé de fromage et mes goûts en la matière sont très hétéroclites. Tous les types de lait me conviennent, vache, brebis, chèvre, le lait crû ne m'effraie pas, bien au contraire et par dessus tout, je raffole des fromages odorants. Afin de préserver mon mariage et des relations harmonieuses avec ma progéniture, j'ai investi par ailleurs dans une cloche à fromage pour réfrigérateur qui empêche la diffusion de leur délicat fumet (j'ai un faible très prononcé pour le munster par exemple). Il est donc fréquent que nos amis nous ramènent à titre d'expérience gustative différents échantillons des contrées qu'ils visitent. Une de mes soeurs, gravement hispanisante, me fournit régulièrement en queso manchego. Il est même un souvenir mémorable d'expérimentation hasardeuse. Un couple de nos amis fit son voyage de noces en Sardaigne. Et fort gentiment, parce que j'espère pour eux que penser à moi n'était pas leur plus grand soin, ils me ramenèrent du casu marzu, fromage sarde s'il en est. La texture en est très originale, assez molle, je m'en étonnai, étant familière du pecorino sardo à la pâte semi cuite. "C'est que, vois-tu, son mode de préparation intègre une phase qui par une fermentation plus qu'avancée, lui permet d'atteindre cette consistance." me dirent-ils mystérieusement. "Quand tu le mangeras, crurent-ils bon d'ajouter, mets des lunettes." Ma curiosité était grandement piquée. Je ne saisissais pas la nécessité de l'accessoire, un pince-nez ou une fourchette, j'aurais compris, mais je m'exécutai. Bien m'en avait pris ! La fermentation dudit fromage est assurée par des asticots, et il faut croire que l'asticot sarde possède une forme plus qu'olympique, puisqu'il peut sauter jusqu'à 15 cm de distance, attentat fromager garanti. Ce qui ne serait pas grave s'il était de taille raisonnable, mais le bestiau ne fait pas loin d'un centimètre. Comme  j'ai pour règle de n'ingérer que des aliments qui ont cessé de se mouvoir par leurs propres moyens, je laissai là le fromage et revint à des aliments moins habités, comme le comté, et même des cannelés au comté parce qu'une fois cuits, ils ne s'enfuient plus tout seuls.






pour 10 cannelés moyens au comté et 15 petits :

  • 50 g de comté coupé en petits dés
  • 50 ml de lait
  • 50 g de beurre
  • 2 oeufs
  • 50 g de vergeoise
  • 150 g de farine
  • sel
  • 10 g de beurre pour beurrer les moules
La veille :
Faire chauffer 400 ml de lait avec le beurre.
Mélanger 100 ml de lait avec les 2 oeufs, puis verser dans le lait chaud. Fouetter énergiquement.
Ajouter la vergeoise, la farine et le sel. Bien mélanger.
Laisser pauser 24 heures.
Faire chauffer le four thermostat 210°C.
Beurrer les moules à cannelés avec les 10 g. 
Répartir les dés de comtés dans les moules.
Verser la pâte dans les moules jusqu'aux 2/3.
Cuire 10 min. à 210°C puis baisser la température à 180°C et laisser cuire encore 35 min.
Démouler chauds.