Nicolas de Myre, comme son nom l'indique si bien, serait né à Patara en Lycie, en Turquie. Un jour, comme il se promenait dans une ville, il apprit une nouvelle qui le laissa pantois. Un digne père de famille avait trois filles, ce qui en soit semblait déjà être pour lui une malédiction, il était en outre dans un état de pauvreté absolue, il ne pouvait même pas doter ses filles pour les marier et s'en débarrasser. Il trouva une solution à son problème, les mettre sur le trottoir, si tant est bien-sûr que la ville en comportât, mais l'idée demeure. Nicolas, donc, eut connaissance de la chose et décida de remédier à la situation. Les filles, qui faisaient malgré tout le ménage à la maison et n'étaient donc pas si inutiles que cela, venaient de faire la lessive et avaient pendu leurs bas (j'entends déjà les accusations d'anachronisme mais des semblants de bas existaient déjà en Orient dans l'Antiquité, je crains toutefois que ce ne fussent des vêtements masculins à l'époque). Nicolas, se glissant subrepticement sous leur corde à linge, mis des bourses pleines d'argent dans leurs longues chaussettes. Et voilà les mariages vite réglés, le père enfin libre et Nicolas proche de la béatification. La grande question qui demeure dans tout cela est pourquoi donc le mangeons-nous ? Quel élément explique une telle tentation de cannibalisme boulanger ? Trois enfants se perdirent un jour en glanant des glands et ils trouvèrent refuge chez un boucher, qui, grâce à eux, résolut la pénurie de viande, il les écorcha et les mit au saloir. La salaison était de qualité, elle dura 7 ans. Nicolas arriva alors, simulant un appétit lupin, demanda du petit salé, je suppose avec des lentilles, le boucher découvert s'en fut et le pleudo-affamé ressuscita les trois bambins. Et à ce moment-là de l'histoire, la véritable question est à présent : pourquoi manger ce pauvre Nicolas, qui devait être un peu racorni à la fin de sa vie et non pas le gras boucher ? Des années de vie en Lorraine ne m'ont pas apporté la solution.
Pour une dizaine de Saints Nicolas sans visage (non décorés) :
- 500 g de farine T55
- 100 g de sucre en poudre
- 2 oeufs
- 160 ml de lait
- 120 g de beurre
- 1 c. à café de sel
- 2,5 c. à café de levure lyophilisée
- 1 jaune d'oeuf et 1 c. à soupe de lait pour la dorure
Mettre tous les ingrédients dans l'ordre prévu par le constructeur dans la cuve de la MAP et utiliser le programme "Pâte Seule".
A la fin du programme, dégazer gentiment la pâte et façonner 10 pâtons, les mettre en forme de Nicolas en formant une boule pour la tête et en coupant les bras et les jambes avec une paire de ciseaux.
Laisser lever sous un torchon pendant 1 heure environ.
Préchauffer le four thermostat 180 °C.Dorer au pinceau avec le jaune d'oeuf et du lait.
Préchauffer le four thermostat 180 °C.Dorer au pinceau avec le jaune d'oeuf et du lait.
Cuire les Saints Nicolas à 180 °C pendant 15 minutes.
N. B. : J'ai intégré à mes Saints Nicolas des pépites de chocolat qui ne sont pas prévues par la recette pour la bonne raison que je ne décore jamais les premiers Nicolas que je fais chaque année à titre d'échauffement et d'entraînement pour le jour J. Il est bien évidemment fortement conseillé de les orner de fruits secs et de glaçage pour qu'ils ressemblent à quelque chose.
N. B. : J'ai intégré à mes Saints Nicolas des pépites de chocolat qui ne sont pas prévues par la recette pour la bonne raison que je ne décore jamais les premiers Nicolas que je fais chaque année à titre d'échauffement et d'entraînement pour le jour J. Il est bien évidemment fortement conseillé de les orner de fruits secs et de glaçage pour qu'ils ressemblent à quelque chose.
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